Ligue des Champions : le Stade Brestois à l'abordage de l'Europe 🏴‍☠️ !

Un mercato réfléchi pour soutenir l’aventure européenne

Lors de l'été 2024, le Stade Brestois a mené un mercato tardif mais stratégique pour faire face aux exigences de la Ligue des Champions et de la Ligue 1. Le club a recruté plusieurs joueurs de qualité, comme Mama Baldé pour renforcer l'attaque, et Edimilson Fernandes, un milieu polyvalent avec une bonne expérience européenne. Ibrahim Salah et Kamory Doumbia sont venus ajouter de la profondeur à l’équipe, tandis que Massadio Haïdara et Soumaïla Coulibaly apportent une solidité supplémentaire en défense. Le retour de Romain Faivre et l’arrivée de Ludovic Ajorque offrent des possibilités offensives supplémentaires pour affronter les grandes équipes européennes.
Avec ces nouvelles recrues, Brest espère se maintenir compétitif tout au long de cette saison marquée par la Ligue des Champions, bien que la gestion de la fatigue reste un défi pour ce club à la structure plus modeste.

Des blessures importantes à gérer pour Brest

L'absence de Pierre Lees-Melou et Bradley Locko constitue un handicap significatif pour le Stade Brestois dans cette saison inédite.
Pierre Lees-Melou, victime d'une fracture du péroné en mai 2024, est éloigné des terrains depuis plusieurs mois. Bien qu’il ait repris ses entraînements, des douleurs persistantes ont prolongé sa convalescence. Son retour est espéré pour la mi octobre 2024.
Bradley Locko, quant à lui, souffre d'une rupture du tendon d'Achille, ce qui l’éloigne des terrains pour une longue période.
Son absence, combinée à celle de Lees-Melou, prive Brest de deux joueurs cadres, ce qui représentent un défi supplémentaire pour le SB29, alors que le club continue de jongler entre les compétitions nationales et européennes.

Des gains financiers colossaux et un impact immédiat

La participation du Stade Brestois à la Ligue des Champions en 2024 représente un bond financier considérable pour le club. Avec 4,2 millions d’euros obtenus grâce aux deux victoires en phase de groupes, Brest bénéficie d’une injection massive de liquidités. À cela s’ajoutent les 15,64 millions d’euros de la prime de participation à la phase de poules​.
Ces montants, qui peuvent sembler dérisoires pour des géants européens comme le Paris Saint-Germain, sont en réalité colossaux pour Brest, dont le budget annuel est estimé à 48 millions d’euros​. Autrement dit, ces primes représentent à elles seules près de 40 % du budget annuel du club.
De plus, les 4,2 millions d’euros obtenus couvrent pratiquement six mois de la masse salariale du club, qui est d’environ 700 000 euros par mois​.
Ces gains financiers permettent à Brest d’envisager l’avenir avec plus de sérénité, en consolidant ses ressources tout en assurant le paiement des salaires et la stabilité de l’effectif.

Le projet de nouveau stade : un investissement clé pour l’avenir

Le Stade Brestois ne compte pas seulement capitaliser sur ses performances sportives : le projet de construction d’un nouveau stade à Froutven est un élément central du développement du club.
Initialement prévu pour 2025, le stade devrait finalement voir le jour en 2027​.
Ce futur stade, baptisé Arkéa Park, devrait offrir une capacité de 15 000 places et répondra aux normes UEFA, une étape majeure pour accueillir des matchs de compétitions européennes dans de meilleures conditions​. Actuellement, en raison des normes UEFA que le Stade Francis-Le Blé ne remplit pas, les matchs de Ligue des Champions du Stade Brestois se déroulent au Stade du Roudourou, situé à Guingamp​. Ce projet, estimé à environ 106 millions d’euros, est soutenu financièrement par des partenaires locaux.

Gestion de la fatigue : une priorité cruciale

Bien que le renforcement de l'effectif soit une réponse aux exigences des compétitions multiples, Brest devra rester vigilant quant à la gestion de la fatigue de ses joueurs. L'enchaînement des matchs de haut niveau en Ligue des Champions et en Ligue 1 pourrait fragiliser l’équipe si les rotations ne sont pas suffisantes.
L’exemple du LOSC lors de sa campagne européenne en 2021 est révélateur : après avoir accumulé des gains financiers significatifs, le club a réinvesti dans son centre de formation et ses infrastructures, mais n'a pas évité une baisse de régime en championnat​.

Quelques leçons des autres clubs français en C1

Des clubs comme Monaco et Lille ont eux aussi connu des campagnes européennes qui leur ont rapporté des sommes considérables. Monaco, lors de sa participation en 2017, avait récolté près de 57 millions d'euros en atteignant les demi-finales, mais a ensuite souffert d'une mauvaise gestion des transferts et des ventes précipitées de ses stars, ce qui a affaibli l'équipe pour les saisons suivantes​.
À l'inverse, Lille, après son parcours en 2021, a utilisé ses 35 millions d'euros pour consolider son centre de formation et maintenir une stabilité relative dans l'effectif.
Ces exemples démontrent l'importance d'une gestion prudente pour capitaliser sur les gains européens sans compromettre l'avenir sportif du club.